Je l'ai fini, et je ne sais honnêtement pas ce que j'en pense.
C'est toujours dur de dire qu'on a aimé ou pas un livre de ce genre. Parce que, sérieux, qui dit avoir ADOREEEEEEE lire des horreurs?
Mais je peux définitivement dire si une histoire m'a emmenée, que ce soit dans l'humour, la joie ou l'horreur. Je peux dire quand une histoire me touche et que je m'attache à la personne qui raconte sa vie. Et j'ai lu assez d'histoires vraies et horrifiques pour savoir que je ressens toujours une énorme empathie pour la victime.
Bref, j'ai essayé, mais je ne suis pas parvenue à rentrer dans l'hitoire. Je ne suis pas parvenue à... pas m'identifier, mais m'attacher à Natasha, et éprouver de l'empathie pour elle, ce qui m'a grandement perturbée.
Je crois que le souci, c'est que le livre est écrit de manière assez impersonnelle. Et je peux comprendre que ce soit son mécanisme de défense. Mais du coup, on a l'impression de lire un rapport de fait objectif, avec des analyses psychologiques d'elle-même et de son ravisseur. Limite on pourrait croire que ce n'est pas elle qui a écrit une bonne partie du livre, mais bien des psys (et c'est sans nul doute dû aux thérapies qu'elle a dû suivre).
Ca, plus je l'ai trouvée extrêmement défensive tout au long du récit, comme si elle se sentait obligée de justifier pourquoi elle ressentait ce qu'elle ressentait, et pourquoi elle n'a pas fui plus tôt, ...
De nouveau, je peux comprendre qu'elle ait voulu se faire bien comprendre, vu toutes les critiques qu'elle a essuyée. Mais j'sais pas, j'ai trouvé que sa position, tout au long du livre, sa narration et son auto-analyse constante rendait le tout très... impersonnel.
Et même si je ne voulais pas pleurer toutes les larmes de mon corps, j'ai été assez choquée de ne ressentir que peu d'empathie pour le calvaire qu'elle a vécu pendant 8 ans.
Je ne suis pas déçue d'avoir lu ce livre, et je ne le déconseille pas, mais il ne restera pas dans mes anales comme, par exemple, vendues!...