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| Femmes battues | |
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Miss Kitty Spuffy shippeuse ♥
Nombre de messages : 11473 Age : 34 Localisation : Sud de la France ^^ Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Femmes battues Mer 16 Juil 2008, 16:35 | |
| Allez, je me lance dans ce sujet plutôt sensible, mais qui personnellement me révolte vraiment !! Jusqu'à mes 10 ans, la violence faite aux femmes, c'était un sujet dont j'avais vaguement entendu parler, jusqu'au jour où en me baladant dans la rue, j'ai croisé un homme qui en plein centre-ville, traînait sa femme par les cheveux, dans la rue, en l'insultant et l'humiliant pendant que celle-ci le suppliait d'arrêter. Et là où j'ai été encore plus choquée, c'est de voir qu'il avait remonté une bonne partie de la rue avant qu' UNE personne ne se décide ENFIN à réagir !! Et depuis, ce jour là, j'ai commencé à y porter un intérêt tout particulier (bon, voilà, ça c'était pour la petite histoire personnelle). Aujourd'hui encore, je ne comprends toujours pas comment des " hommes" (oui, c'est comme ça qu'on est censé les appeler) peuvent se comporter d'une telle manière avec leur femme ??? De nos jours, en France, une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son mari. A noter que sur ce chiffre : 50 % d'entre elles subissaient déjà des violences avant leur décès, et que 31 % de ces décès sont intervenus dans le cadre d'une séparation. Malgré le fait que des mesures aient été prises, qu'on soit bombardé de spots TV, les chiffres continuent d'augmenter. Les femmes sont sous l'emprise de leur mari et ne réalisent pas que si elles ne parlent pas, elles risquent un jour d'y passer. C'est pourquoi il est important d'en parler, que ce soit à la Police ou à des associations présentes pour apporter ce soutien et cette écoute dont elles ont besoin. Seulement voilà, nombre d'entre elles ne veulent pas partir car sans leur mari, elles sont sans ressources financières, ou alors elles n'osent pas le faire à cause de leurs enfants, ou encore parce qu'elles ne voient aucune porte de sortie, ou bien parce qu'elles ont tout simplement peur des représailles. Or, des refuges pour femmes battues existent, et toutes celles qui pensaient ne pas savoir où aller si elles prenaient la fuite peuvent y trouver une aide. Car un quotidien fait de violence (qu'elles soient physiques ou morales), coups, humiliations, peur, ce n'est pas une vie. Et le plus dérangeant dans l'histoire réside sûrement dans le fait que l'homme accuse sa femme de tous ses maux et n'a pas l'air de voir où est le problème lorsqu'il la frappe, pour des futilités... J'ai été également dégoûtée de voir que des gens, que ce soit les voisins, les passants, les amis, ne réagissaient pas toujours face à ce genre de situation et préféraient fermer les yeux, genre "Lalala, je continue ma vie de mon côté" . La plupart des femmes sont laissés à leur calvaire. La Police fait parfois le déplacement lorsqu'il arrive ce genre de problèmes, mais elle ne fait en général pas grand chose. Je trouve qu'il devrait y avoir plus d'actions de ce côté là. D'autant que j'avais lu quelque part que si certaines femmes ne bénéficiaient pas d'une écoute parfaite au commissariat, c'est parce qu'il arrivait qu'au sein même de ceux-ci, certains des policiers/ gendarmes qui y travaillent battent eux-mêmes leurs femmes. Je trouve ça abbérant que ce soit banalisé à ce point ! Témoignagnes d'une femme battue (que je trouve assez poignant) qui a réussi à s'en sortir grâce au Collectif et refuge pour femmes battues de la Louvière : - Citation :
- Témoignage de F.
Je m’appelle F, mon père buvait et frappait ma mère. A la fin, il la frappait toutes les semaines. Ma mère en a eu marre. Elle a rencontré quelqu'un d'autre et a quitté mon père. A partir de ce moment-là, j'ai été ballottée d'un coin à l'autre (chez mon père, chez ma mère). L'homme qui vivait avec ma mère était violent avec moi et mes frères et soeurs.
Adolescente, je n'ai pas fait des choses de mon âge. Ma mère préférait que je n'aille pas à l'école pour l'aider à nettoyer. Je ne pouvais pas sortir. C'est pour cela que je n'ai pas fait de hautes études.
J'ai rencontré mon mari à 16 ans 1/2. Mon mari a demandé ma main à ma mère et ma mère m'a poussée dans ses bras comme elle l'a fait avec mes autres soeurs. Au début, ce n'était pas l'amour fou mais j'ai surtout été attirée par ses parents. Ils étaient très gentils avec moi, ils me donnaient l'affection que je n'ai pas eue de mes parents. Je me suis fiancée à 17 ans. Je pensais que je vivais un conte de fées. Sa famille m'offrait plein de cadeaux et l'affection que je n'avais pas eue de ma famille. J'ai arrêté d'aller à l'école et j'ai commencé à travailler. Je gagnais 24.000 F et ma mère me prenait 22.000 F. Il voulait déjà à ce moment-là m'empêcher de travailler car on allait bientôt se marier. Puis j'ai reçu mon préavis. Dès les fiançailles, c'est lui et sa famille qui m'achetaient mes vêtements à leur goût. Je n'ai pas pris attention car ce qu'ils m'achetaient me plaisait et ma mère ne nous achetait jamais de vêtements. On a eu quelques petites querelles mais rien qui m'ai alarmé. Je me suis mariée à 18 ans. J'ai eu ma première claque deux mois après le mariage car j'ai voulu aller passer un examen chez Côte d'Or et il ne voulait pas. Pour lui, une femme devait rester à la maison. J'ai quand même passé l'examen mais je l'ai raté. Mon beau-père a donné un avertissement à son fils. Puis quand j'ai été enceinte, il a commencé à devenir vulgaire. Quand je devais aller chez le gynécologue, il disait : "Tu vas encore écarter les jambes..." Quand j'ai été enceinte de 7 mois, il m'a poussé dans les escaliers. Après l'hôpital, je suis retournée chez ma mère mais mon mari et ma belle-famille m'ont convaincu de réessayer pour le bébé. Ma mère aussi me faisait comprendre que je ne pourrais pas rester chez elle. Je suis donc retournée. Jusqu'à la naissance, ça a été, il a été correct. Après l'accouchement, j'ai fait une dépression car je voyais que mes beaux-parents prenaient emprise sur mon fils et cela a continué. Après quelques mois, je me suis doutée qu'il avait une maîtresse et je lui ai demandé. Il a alors vu que je me "réveillais" et les disputes ont commencé "Pute comme ta mère".
Puis il s'est installé comme médium. Il recevait des gens même la nuit. Je n'avais que le droit de me taire et de faire du café en pleine nuit. Ma maison était toujours remplie mais je n'avais rien à dire. Je devais me taire, ne pas répondre sinon il s'énervait. Ma belle-famille me disait de ne pas répondre car il était malade des nerfs. C'est toujours ce qu'on me disait. Tous les mois, on avait une querelle, il me traitait de tous les noms ("sale bâtarde", "pute", "tu ne sais rien faire", ...) . Quand Mathieu a eu 11 mois, j'ai recommencé à travailler. Au début, il a bien voulu puis il a voulu que j'arrête. Puis j'ai de nouveau été enceinte et il a voulu que j'avorte et moi pas. Et là, a commencé le calvaire. Après les grossièretés et les disputes sont venus les coups parce que je lui ai tenu tête. Puis j'ai vu des indices qui prouvaient qu'il avait une maîtresse. Et cela ne lui plaisait pas.
A 6 mois de grossesse, j'ai dû arrêter de travailler parce qu'il y avait des complications. Sa violence a augmenté. Ses parents se mettaient toujours entre nous. Une fois, il a même frappé son père. Mais il y avait encore des accalmies. Ca allait pendant deux ou trois mois puis il remettait cela. Je n'avais rien à dire. J'en avais marre d'aller manger tous les jours chez sa mère. Je voulais avoir mon intimité mais il disait qu'on ferait comme lui, il dirait. Puis il a voulu une petite fille mais je ne voulais pas un troisième enfant avec une vie pareille. Mais il m'a dit que cela irait mieux et je me suis laissée convaincre. Mais il m'humiliait de plus en plus, il me faisait mettre à genoux devant les gens. Sa violence augmentait.
Quand les enfants ont commencé à grandir, la violence devenait de plus en plus régulière et plus forte et devant les enfants. Le dernier mois, il ne se calmait plus. Plusieurs jours d'affilée, il m'empêchait de dormir... J'avais peur, je ne dormais plus, je ne mangeais plus correctement. Les enfants aussi avaient peur. Il m'obligeait à rester nue devant les enfants et les coups qu'il me donnait étaient apparents.
Je pensais déjà partir depuis un moment mais ce qui m'a poussée à partir, c'est qu'il ait frappé à coups de ceinture les enfants parce qu'ils ne trouvaient pas la télécommande, qu'il ait fait mettre les garçons à quatre pattes et demander à la gamine de les frapper. Et aussi le fait que des voisins ont prévenu la police car ils ont entendu tout ce bordel. Il a été en fureur et un de ses amis m'a dit de partir car sinon il me tuerait. La gendarmerie m'a conduite au Collectif pour Femmes Battues.
Ce jour-là, si je n'étais pas partie, soit c'était lui qui me tuait soit c'était moi tellement j'avais des idées noires dans la tête. J'avais vraiment de la haine pour lui les derniers temps, je n'avais plus envie de lui parler. Il y avait comme une planche en bois entre nous.
Quand j'étais dans la voiture des gendarmes pour venir au refuge, mes enfants et moi avons ressenti du soulagement, un sentiment de sécurité. J'ai été très bien accueillie au refuge. Au début, j'ai déprimé car j'ai réalisé que c'était moi qui devais quitter ma maison et que je privais mes enfants de confort. Puis avec le temps, l'accueil des femmes, ça s'est passé. Les femmes me proposaient de m'accompagner en démarche. On était un bon groupe et petit à petit, j'ai surmonté ma peur. Je revivais. D'ailleurs, je serais bien restée au refuge, je me sentais chez moi. J'ai repris confiance en moi, j'ai extériorisé ma personnalité. J'avais envie de couper mes cheveux, je les coupais. J'avais envie de sortir, je sortais.
Mes enfants ont beaucoup été aidé aussi. On les a aidé à s'extérioriser, à parler de leurs émotions et on les a aussi aidé au point de vue scolaire. Normalement, on parlait d'enseignement spécial pour un de mes fils. Mais grâce aux éducatrices, mes enfants s'en sont sortis. Ils ont bien été pris en mains et même maintenant si j'ai un problème avec eux, je sais que je peux compter sur elles. Au fil des mois que je suis restée au refuge, je me sentais vraiment bien, je me retrouvais moi-même. Puis j'ai commencé à chercher un logement. J'ai trouvé une maison. Elle m'a plu directement. Maintenant je vis seule avec mes trois enfants. On est bien, on n'entend plus crier à nos oreilles, on n'a plus peur dès qu'on se lève, on est à l'aise. On a un mode de vie normale. Je suis toujours en contact avec des femmes qui étaient hébergées en même temps que moi. Je passe souvent au refuge et j'en suis très contente. Je ne me suis jamais sentie aussi bien que maintenant, c'est une vraie renaissance pour moi et mes enfants. Et, bien qu'il continue à me harceler, nous gardons le dessus. C'est la première fois que je pars et j'irai jusqu'au bout. Quand je l'ai en face de moi, j'ose lui répondre car on m'a beaucoup aidée à m'affranchir de ma peur au ventre. Un grand merci à vous toutes, c'est beaucoup grâce à vous si je m'en suis sortie
D'autres témoignages à cette adresse : http://www.eurowrc.org/01.eurowrc/06.eurowrc_fr/belgique/07belgique.htm Une interview de Viviane Mounier, déléguée nationale de la Fédération Nationale Solidarité Femmes : - Citation :
- Existe-t-il un profil de la femme battue ?
Non, elle appartient à tous les milieux, elle travaille ou est mère au foyer. Il n'existe pas de portait type, et rien ne prédestine une femme à devenir victime. La violence conjugale est un rapport de force qui s'installe entre deux personnes dans le temps. C'est un rapport qui déstabilise dans la mesure où l'homme contrôle la femme pour mieux la détruire. C'est une personne aux capacités de défenses affaiblies. La peur des représailles, d'être frappée à nouveau, est un état qui annihile petit à petit la volonté. Souvent elles sont emmurées dans le silence, ce qui les empêche d'envisager toute issue.
Existe il un profil de l'homme violent ? Il n'est pas repérable. C'est rarement une brute épaisse, c'est un monsieur tout le monde. Il y a bien sûr des pervers, mais ce n'est pas la majorité. Ils sont tous dans le déni, ils se font passer pour des victimes, ils dressent en général un tableau noir de leurs femmes et ménagent le plus souvent les apparences, se sont souvent des gens charmants en société.
Pourquoi les femmes restent ? Je dois dire qu'elles restent de moins en moins longtemps, les choses ont quand même évolué. C'est vrai qu'il y a 30 ans on disait, qu'il fallait 7 ans de violences avant qu'une femme parte. Ce n'est plus la réalité. En revanche, les femmes restent parce qu'elles se sentent souvent responsables, la gifle, l'œil au beurre noir c'est un mythe, c'est aussi tout le dénigrement de l'homme sur sa femme qui lui fait perdre pied. Elles n'ont plus confiance en elles, elles ont honte de ce qu'elles subissent, du coup elles n'en parlent pas. Par ailleurs, ce n'est pas facile de casser une relation comme ça. En général l'homme violent s'excuse après ses actes. Et la femme veut y croire. Quand elle a des enfants, elle veut leur conserver un père... De plus pour les quitter ou que leur calvaire soit reconnu, c'est un véritable parcours du combattant, il faut tomber sur un bon flic, un bon médecin et un bon juge. C'est pas le cas partout.
Croyez-vous aux "traitements" pour hommes violents ? Si ce n'est pas l'auteur lui même qui fait la démarche je n'y crois pas, ça ne sert à rien. Un homme qui a fait respecter sa loi par les coups recommencera tôt ou tard.
Quelle est la situation en France ? C'est un problème dont on commence à parler ; mais face à l'ampleur du phénomène, le manque de réponses adéquates qui pourraient être offertes à ses victimes, la banalisation de faits graves, la non poursuite de partenaires violents sont autant de points qui permettent non seulement la réitération de cette violence mais aussi son aggravation.
Concrètement que se passe-t-il quand une femme veut quitter son mari violent ? Elles portent rarement plainte parce qu'elles ont peur. Quand elles vont au commissariat, beaucoup de plaintes ne sont pas enregistrées, elles font parfois une main courante. Les affaires sont classées sans suite ou envoyées en médiation. Les condamnations sont très légères. En France il coûte plus cher de se garer dans un couloir de bus que de taper sa femme.
Plus d'interviews de personnes qui se sont intéressées au sujet à cette adresse : http://www.eurowrc.org/01.eurowrc/06.eurowrc_fr/france/05france_ewrc.htm#Daniel Quelques spots tournés dans le but de faire réagir les gens que je trouve vraiment excellents :1. https://www.dailymotion.com/playlist/xaigm_canope22_violences-conjugales/video/x2snvj_brigitte-rouan-violences-conjugales_politics (Je préviens que celui-ci est plus particulièrement choquant). 2. https://www.dailymotion.com/related/x2snvj/video/x2snyj_zabou-breitman-violences-conjugales_politics 3. https://www.dailymotion.com/related/x2snyj/video/x2snpu_emmanuelle-millet-violences-conjuga_politics Venez ici vous exprimer sur ce sujet. | |
| | | a.a.k Jensen Girl
Nombre de messages : 31402 Age : 36 Localisation : Belgique Date d'inscription : 02/12/2006
| Sujet: Re: Femmes battues Ven 18 Juil 2008, 16:02 | |
| Sujet très sensible, qui me parle énormément. D'abord, je trouve ça fou la différence de statut des violences conjugales en Belgique et en France. Ici, avant, ça ressemblait à ce qu'il se passe en France. Mais depuis quelques années, le principe de "Tolérance zéro" a été mis en place. Si je me souviens bien (on en a vaguement parlé en classe l'année dernière), la moidre plainte pour coups et blessures est directement envoyées devant le Procureur du roi et prise très au sérieux. Personnellement, bien que j'ai eu un cours sur les violences conjugales en psychologie sociale cette année, j'ai beaucoup de mal à comprendre ces femmes. Je sais que c'est un rapport de force qui se met en place lentement, subtilement. Je sais aussi que ces rapports suivent un schéma bien précis, un cercle vicieux, avec des étapes (un truc genre, moment de tension, passage à l'acte, je-ne-sais-plus-quoi (faudrait que je reprenne mon cours) et puis les excuses), que la plupart utilise des stratégies de protection comme le déni (pour éviter la culpabilité, etc...) Mais je ne comprends simplement pas. Encore aujourd'hui, dans le JT de 13h, ils parlaient d'une femme qui s'est faité poignardée à mort parce qu'elle a refusé de passer son tabac à son compagnon (qui n'en avait plus, le ton est monté, ...). Ils expliquaient que la police avait dû intervenir déjà plusieurs fois pour violences conjugales... et le couple devait se marier dans quelques mois. Comment on peut rester avec un homme qui vous bats ? Comment on peut supporter de s'infliger ça et, quand on a des gosses, de l'infliger aux enfants. Je me doute que ça dépend de quel milieu on vient. Mais mince, si jamais un jour mon copain, compagnon ou mari me fout un baffe, je peux vous jurer qu'il le fera une fois, mais pas deux. Ca c'est clair et net. D'ailleurs, on en a déjà parlé aussi avec ma mère, qui m'a déjà dit que si un jour elle a le moindre doute, elle hésitera pas à intervenir. Quand on aime, on ne frappe pas, c'est des conneries, et les excuses c'est facile. Un homme qui bat, qui violente sa femme (physiquement ou mentalement), c'est pas un homme. C'est quelqu'un de frustrer qui a besoin d'établir sa domination sur quelqu'un de plus faible que lui. Et ça me rend malade. Maintenant, faut dire aussi que les violences conjugales existent aussi dans l'autre sens. Et c'est encore plus dur pour l'homme d'en parler, parce qu'il se sent honteux. Enfin, comme vous pourrez le comprendre, c'est un sujet qui me touche beaucoup. Lors de mon stage de cette année, j'ai rencontré deux femmes victimes de violence et franchement, ça prend aux tripes. L'une d'elle venait justement démissionné parce qu'elle fuyait avec ses enfants. J'ai trouvé ça super courageux et je pense que c'est la solution. Enfin, à la suite des deux témoignages des dames, ma maître de stage m'a demandé de faire des affiches, pour les mettre un peu partout dans l'institution. Voilà ce que j'ai fait: Une dernière chose, wow, ça a dû être horrible de voir cette femme se faire traiter de la sorte. Et personne n'a réagi???? Personnellement, en tant que femme, je trouve ça plus dur d'intervenir quand on est témoin (quoi que je ne sais pas encore comment je réagirais si ça se passait devant moi), mais les hommes????? C'est inacceptable de ne rien faire. Je considère ça comme non assistance en personne en danger! | |
| | | Miss Kitty Spuffy shippeuse ♥
Nombre de messages : 11473 Age : 34 Localisation : Sud de la France ^^ Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: Femmes battues Ven 18 Juil 2008, 19:52 | |
| J'adore l'affiche que tu as faite !! Le principal s'y trouve, les phrases sont chocs et bien mises en valeur. Bravo - Citation :
- D'abord, je trouve ça fou la différence de statut des violences conjugales en Belgique et en France. Ici, avant, ça ressemblait à ce qu'il se passe en France. Mais depuis quelques années, le principe de "Tolérance zéro" a été mis en place. Si je me souviens bien (on en a vaguement parlé en classe l'année dernière), la moidre plainte pour coups et blessures est directement envoyées devant le Procureur du roi et prise très au sérieux.
Wow ! Ca fait plaisir de voir que ce genre de situation est prise très au sérieux en Belgique. Je me demande toujours ce qu'ils attendent en France, franchement ! - Citation :
- Personnellement, bien que j'ai eu un cours sur les violences conjugales en psychologie sociale cette année, j'ai beaucoup de mal à comprendre ces femmes. Je sais que c'est un rapport de force qui se met en place lentement, subtilement. Je sais aussi que ces rapports suivent un schéma bien précis, un cercle vicieux, avec des étapes (un truc genre, moment de tension, passage à l'acte, je-ne-sais-plus-quoi (faudrait que je reprenne mon cours) et puis les excuses), que la plupart utilise des stratégies de protection comme le déni (pour éviter la culpabilité, etc...) Mais je ne comprends simplement pas.
C'est vrai que c'est difficile à comprendre, mais dans tous les témoignages que j'ai pu lire, dans la majorité des cas, les femmes se laissent toujours berner par des excuses "Je recommencerai plus, je vais me soigner, je te le promets..." etc. Mais le problème, c'est qu'au lieu de s'atténuer, c'est à chaque fois un peu plus pire. Je pense que pour fuir son mari, faut se munir d'une sacré dose de courage ! Comme dans le cas de la femme que tu as rencontré. Et le milieu social joue beaucoup également. Une femme sans argent, ni emploi, aura plus de difficultés à pouvoir fuir AVEC ses enfants. Il y a peut-être aussi la crainte de laisser les enfants au père, parce qu'aux yeux de la loi, il a autant de droits sur eux que la mère... Je me doute que ça a dû être touchant de rencontrer deux femmes victimes de violence conjugale. J'espère que ça s'est bien passé pour celle qui avait décidé de fuir avec ses enfants. Et tu ne sais pas si l'autre avait décidé de réagir ou pas ?? - Citation :
- Une dernière chose, wow, ça a dû être horrible de voir cette femme se faire traiter de la sorte. Et personne n'a réagi???? Personnellement, en tant que femme, je trouve ça plus dur d'intervenir quand on est témoin (quoi que je ne sais pas encore comment je réagirais si ça se passait devant moi), mais les hommes????? C'est inacceptable de ne rien faire. Je considère ça comme non assistance en personne en danger!
Pour ma part, j'étais accompagnée de ma grand-mère, alors elle aurait pas pu y faire grand chose... Mais j'avoue que j'aurais attendu autre chose de la part d'un homme. Dans une rue assez fréquentée, ce n'est pas ce qui manque et aucun n'a daigné bouger pendant quelques longues minutes. Je ne comprenais pas que ça laisse les gens aussi indifférents (enfin, non, pas si "indifférents" que ça, ils ont quand même tourné la tête pour regarder le "spectacle" et ils sont retournés à leur petite vie ). Ce n'est qu'au bout de la rue qu'un homme s'est décidé à intervenir. Je me rappelle que j'avais eu très fortement envie d'aller voir ce mec et de l'insulter ou lui donner un coup de pied, mais bon, du haut de mes 10 ans, ça l'aurait pas trop fait et je ne suis pas sûre que ça aurait changé grand chose. Je me rappelle aussi ce que l'une de nos profs nous avait raconté, cette année. A une époque, elle habitait un immeuble, et juste en face de chez elle, une femme se faisait battre par son mari. Tous les jours, ils entendaient des cris, des pleurs et pourtant, bien que tout l'immeuble le savait, personne n'a jamais rien dit (ça illustre bien le principe du parfait petit aveugle qui ne voit rien et n'entend rien , comme c'est très bien montré dans le 2ème court métrage que j'ai mis en lien). Seul ma prof a tenté de téléphoner à la police, ils sont venus, sont restés quelques minutes, ont demandé si ça allait, ont (je suppose) donné un avertissement au mec, puis sont repartis. Non seulement ils n'ont pas fait grand chose, mais en plus, le mari s'était mis à menacé ma prof si elle s'avisait de recommencer... - Citation :
- Maintenant, faut dire aussi que les violences conjugales existent aussi dans l'autre sens. Et c'est encore plus dur pour l'homme d'en parler, parce qu'il se sent honteux.
Oui, même si c'est moins répandu, c'est tout aussi humiliant, voire même plus, pour les hommes frappés par leur femme. J'avais vu une émission là dessus, et les pauvres... C'était triste à voir. Forcément, pour un homme, c'est plus difficile à admettre., mais ce n'est pas pour autant qu'il doit se terrer dans son silence. - Citation :
- Un homme qui bat, qui violente sa femme (physiquement ou mentalement), c'est pas un homme. C'est quelqu'un de frustrer qui a besoin d'établir sa domination sur quelqu'un de plus faible que lui. Et ça me rend malade.
Tout à fait d'accord. Je pense qu'ils manquent de confiance en eux et que c'est pour cette raison qu'ils vont toujours faire de leur femme leur bouc émissaire, quelque soit la situation. Qu'ils aient raison ou tort, peu importe, c'est la conjointe la responsable. Ils nient toute responsabilité et estiment que c'est leur femme qui a tous les torts... Et que c'est à cause d'elle qu'il est comme ça . Il faudrait peut-être qu'on les plaigne aussi, non ?! En tout cas, c'est un sujet qui me touche beaucoup (tout comme la violence envers les enfants) et il y a des comportements de personnes que je ne parviens vraiment pas à comprendre... J'estime que ceux qui ne dénoncent pas sont un peu complices du bourreau. | |
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